Pour que les enfants puissent jouer dehors, bouger et se rencontrer, l’espace extérieur doit être suffisamment attrayant. L’association Mobilité piétonne Suisse, en tant que porteur de projet, a fait des tests à Zurich et à Berne pour voir dans quelle mesure des zones de rencontre (vitesse limitée à 20 km/h) peu utilisées pouvaient temporairement être rendues plus accueillantes et vivantes avec un investissement financier modeste. Dans ce contexte, la collaboration avec l’Association faîtière suisse pour l’animation enfance et jeunesse en milieu ouvert (AFAJ) et un groupe de travail constitué de membres des services administratifs des deux villes a fait ses preuves.
© Guillaume Perret
Le porteur de projet a tenté de toucher les groupes cibles via des associations de quartier et des organisations axées sur les enfants et les jeunes. Dans un premier temps, une journée d’action a permis de recenser les besoins et les idées dans les zones de rencontre, avant de les mettre en oeuvre dans la rue avec les riverains. Certes, lacuriosité des enfants a été piquée. Mais les processus se sont avérés laborieux et chronophages. Il a également été difficile d’étendre le groupe cible, initialement les enfants, aux jeunes. À la fin, il n’a pas non plus été possible de transférer la responsabilité de la pérennisation du projet à un groupe d’habitants.
L’évaluation scientifique des résultats a toutefois révélé que les espaces traités dans le cadre du projet étaient plus animés qu’avant, que la mobilité active avait augmenté et que le trafic motorisé avait diminué. La conception de zones de rencontre recèle donc un fort potentiel pour l’amélioration de la qualité de vie et de la dynamique des quartiers. Le projet-modèle a abouti à un guide sur l’animation des zones de rencontre, à une vidéo et à d’autres recommandations pour les communes intéressées.
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